- Cartographie animée: les violences au Mali de juillet 2011 à février 2016
- CARTE. Les événements de violence au Mali de janvier à février 2016.
- CARTE. Les événements de violence au Mali de septembre à décembre 2015.
- ANALYSE. Vacances gouvernementales et prise d'otage au Mali
- ANALYSE. Les groupes armés dans le gouvernement et la tenue des élections locales
Analyse. Terrorisme, sécurité alimentaire et enjeux militaires
Par Florent Blanc.
Cette semaine, les groupes djihadistes et terroristes continuent de faire parler d’eux dans les zones frontalières du Mali, provoquant l’expression d’une colère diffuse chez les populations qui subissent une insécurité chronique. La vague d’attaque terroristes, qui coïncide avec la signature de l’accord de paix, vient déstabiliser une situation sécuritaire fragile par l’action disruptive de groupes qui entendent ne pas se faire oublier. En ce sens, les récentes déclarations d’Ilyad Ag Ghali déclare via la presse mauritanienne, faisant état de son intention de venir perturber la mise en œuvre de l’accord de paix sont à prendre avec sérieux. Alors que les forces de l’opération Barkhane viennent d’annoncer la mort d’Ali Ag Wadoussene, un des responsables d’AQMI au Mali, la menace terroriste demeure une réalité dont tenir compte.
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’accord de paix, il fallait noter cette semaine à la fois la mise en route de la commission de suivi au sein de laquelle semblent en passe d’être résolues les premières difficultés rencontrées au sujet de la représentation et de la représentativité des groupes armés. La commission, qui reprendra ses travaux le 20 juillet prochain, abordera la répartition des taches au sein de différents groupes de travail. Dans le même temps, l’ANICT et l’AFD annoncent l’engagement de plus de 650 millions de FCFA pour la mise en route de projets de construction et d’équipement dans la région de Kidal.
Enfin, la semaine a été marquée également par la sonnette d’alarme tirée par les ONG en charge du camp de réfugiés de Mbera. Fautes de fonds suffisants, les dizaines de milliers de réfugiés qui y séjournent sont menacés d’une pénurie de vivres qui pourraient entrainer des cas de malnutrition grave.